Moments d'autrefois
4 participants
Page 1 sur 1
Moments d'autrefois
Deux petites tranches de vie d'autrefois ...
Celui-ci est une tranche de vie d'un jeune retraité (enfin c'est ce qu'on dit !!!). Autrefois, lorsqu'il était jeune, beaucoup plus jeune, son père lui avait acheté une Koehler Escoffier copie conforme de nos S3G Monet & Goyon afin qu'il puisse se déplacer. Car à cette époque les moyens de communication n'étaient pas du niveau de ce qui existe aujourd'hui.
Lorrain, jeune apprenti en formation à l'école d'une grande enseigne de chaussures, il n'avait que ce seul moyen de transport pour aller à l'école, par tous les temps, qu'il fasse -30 ou +15. Imaginez l'équipement de l'ado : les couches de gants et les protection de peaux de lapin que le papa essayait tant bien que mal de confectionner pour que son gamin puisse faire les 65 kilomètres qu'il avait à faire ? Les jours de grands froids il lui arrivait de faire 2 ou 3 haltes dans les cafés du trajet, le temps de se réchauffer les mains et de boire un viandox, et hop : ça repartait. Mais surtout, il devait avoir sur lui la clé à bougie, le chiffon et le bout de papier de verre qui lui sauvait la face. Parce qu'avec ce froid les bougies avaient tendance à "perler" comme on dit. Alors tant pis pour les doigts qu'il se brûlait, mais il fallait démonter la bougie, l'essuyer, lui passer un petit aller-retour de papier de verre, et hop, dès que c'était remonté la moto redémarrait et repartait pour le reste du voyage ou juste pour une trentaine de kilomètres.
Une autre tranche de vie à peu près identique se passait à peu près à la même époque à 900 kilomètres de là, en Bretagne. Celui-ci était lycéen dans la capitale bretonne, mais habitait à une centaine de kilomètres. Chaque semaine il avait un train qui le ramenait à une quarantaine de kilomètres de chez lui ; le reste il n'avait qu'un solex pour faire le trajet, par tous les temps lui aussi. Quarante kilomètres en solex les jours de pluie où le galet patine sur le pneu, c'était à peu près 1h1/2 de trajet, d'autant qu'en plein milieu de ce trajet il y avait une profonde vallée à franchir : la descente ne posait aucun problème, par contre, la remontée de l'autre côté ... ???? Alors, quand il pleuvait beaucoup trop, il fallait changer de trajet et faire un détours par une route plus plate mais aussi plus longue et aussi très mal entretenue. Et chaque semaine c'était le même rituel : départ de la maison avec l'imper dans les sacoches ou sur les épaules ; la route (avec une radio bricolée installée sur le guidon : j'avais la radio à bord !!!) ; le solex remisé au fond de la cour d'un hotel en face de la gare ; puis le train jusqu'à Rennes. Et le samedi suivant : sens inverse : récupération du solex au fond de la cour ; enfilage de l'imper s'il pleuvait ; et en route pour 1h et des brouettes pour aller faire la bise à papa-maman.
Elle était pas belle la vie ?
C'est sans doute en souvenir de ces temps anciens que nous retombons en enfance en retapant nos anciennes bécanes
Celui-ci est une tranche de vie d'un jeune retraité (enfin c'est ce qu'on dit !!!). Autrefois, lorsqu'il était jeune, beaucoup plus jeune, son père lui avait acheté une Koehler Escoffier copie conforme de nos S3G Monet & Goyon afin qu'il puisse se déplacer. Car à cette époque les moyens de communication n'étaient pas du niveau de ce qui existe aujourd'hui.
Lorrain, jeune apprenti en formation à l'école d'une grande enseigne de chaussures, il n'avait que ce seul moyen de transport pour aller à l'école, par tous les temps, qu'il fasse -30 ou +15. Imaginez l'équipement de l'ado : les couches de gants et les protection de peaux de lapin que le papa essayait tant bien que mal de confectionner pour que son gamin puisse faire les 65 kilomètres qu'il avait à faire ? Les jours de grands froids il lui arrivait de faire 2 ou 3 haltes dans les cafés du trajet, le temps de se réchauffer les mains et de boire un viandox, et hop : ça repartait. Mais surtout, il devait avoir sur lui la clé à bougie, le chiffon et le bout de papier de verre qui lui sauvait la face. Parce qu'avec ce froid les bougies avaient tendance à "perler" comme on dit. Alors tant pis pour les doigts qu'il se brûlait, mais il fallait démonter la bougie, l'essuyer, lui passer un petit aller-retour de papier de verre, et hop, dès que c'était remonté la moto redémarrait et repartait pour le reste du voyage ou juste pour une trentaine de kilomètres.
Une autre tranche de vie à peu près identique se passait à peu près à la même époque à 900 kilomètres de là, en Bretagne. Celui-ci était lycéen dans la capitale bretonne, mais habitait à une centaine de kilomètres. Chaque semaine il avait un train qui le ramenait à une quarantaine de kilomètres de chez lui ; le reste il n'avait qu'un solex pour faire le trajet, par tous les temps lui aussi. Quarante kilomètres en solex les jours de pluie où le galet patine sur le pneu, c'était à peu près 1h1/2 de trajet, d'autant qu'en plein milieu de ce trajet il y avait une profonde vallée à franchir : la descente ne posait aucun problème, par contre, la remontée de l'autre côté ... ???? Alors, quand il pleuvait beaucoup trop, il fallait changer de trajet et faire un détours par une route plus plate mais aussi plus longue et aussi très mal entretenue. Et chaque semaine c'était le même rituel : départ de la maison avec l'imper dans les sacoches ou sur les épaules ; la route (avec une radio bricolée installée sur le guidon : j'avais la radio à bord !!!) ; le solex remisé au fond de la cour d'un hotel en face de la gare ; puis le train jusqu'à Rennes. Et le samedi suivant : sens inverse : récupération du solex au fond de la cour ; enfilage de l'imper s'il pleuvait ; et en route pour 1h et des brouettes pour aller faire la bise à papa-maman.
Elle était pas belle la vie ?
C'est sans doute en souvenir de ces temps anciens que nous retombons en enfance en retapant nos anciennes bécanes
vieubidule- Aficionados du pétochon
- Messages : 377
Date d'inscription : 15/12/2011
Localisation : à l'ouest
Re: Moments d'autrefois
Ha oui que des bon moments d'hitoire que tu nous racontes la.
Je n'est pas connu cette époque ancienne mais c'est clair que j'aurais aimer y être.
Je n'est pas connu cette époque ancienne mais c'est clair que j'aurais aimer y être.
juju04- Aficionados du pétochon
- Messages : 200
Date d'inscription : 09/07/2010
Age : 50
Localisation : (04) paca
Re: Moments d'autrefois
Ca fleure bon la belle vie, une vie où l'on ne se prend pas la tête, une vie pendant laquelle on savait apprécier son confort... On faisait avec ce qu'on avait. On ne cherchait pas à vivre au-dessus de ses moyens... la société de consommation est passée par là malheureusement... (pfff, c'était mon instant nostalgie d'une époque que je n'ai pas vécu... Ca me fait penser aux 30's où l'on regrettait déjà le vieux Montmatre.... maintenant nous regrettons les 30's, les 50's etc... c'est fou ca !)
Ton histoire me fait penser à une anecdote que ma raconté mon papa: un de ses amis d'époque, dans les 70's, avait fait son pélerinage de chez moi à Lourdes en... Mobylette !! Fallait avoir du courage !... aïe, aïe, aïe... oui... et la foi m'sieur le curé, bien sûr !
Ton histoire me fait penser à une anecdote que ma raconté mon papa: un de ses amis d'époque, dans les 70's, avait fait son pélerinage de chez moi à Lourdes en... Mobylette !! Fallait avoir du courage !... aïe, aïe, aïe... oui... et la foi m'sieur le curé, bien sûr !
_________________
Vincent
Re: Moments d'autrefois
Des parents par alliance toujours là, lorsqu'ils étaient jeunes mariés, faisaient régulièrement leurs voyages entre leur pays natal (Bretagne) et leur pays d'adoption pour le boulot (Paris), eux aussi en mobylettes : chacun sur la sienne. 450 kilomètres sur des routes qui n'étaient pas celles d'aujourd'hui, loin s'en faut.Vincent a écrit:Ton histoire me fait penser à une anecdote que ma raconté mon papa: un de ses amis d'époque, dans les 70's, avait fait son pélerinage de chez moi à Lourdes en... Mobylette !! Fallait avoir du courage !... aïe, aïe, aïe... oui... et la foi m'sieur le curé, bien sûr !
C'était une autre époque : on était moins pressés (mois "speedés") et on savait faire avec ce qu'on avait. Ceci explique cela : quand je restaure une antiquité j'en ferais sans doute sourire certains et hausser les sourcils de nombreux autres ... quand je reprend chaque boulon, chaque rondelle, et que je passe 5 ou 10 minutes à les brosser et à en reprendre les filetages pour les faire ressortir comme neufs, rutilants. C'est pas pour économiser les quelques centimes que ça coûterait de les changer par du neuf, c'est juste un état d'esprit
vieubidule- Aficionados du pétochon
- Messages : 377
Date d'inscription : 15/12/2011
Localisation : à l'ouest
Re: Moments d'autrefois
vieubidule a écrit:C'était une autre époque : on était moins pressés (mois "speedés")
ça se sent quand on conduit une avant-guerre
crocus- Aficionados du pétochon
- Messages : 1173
Date d'inscription : 07/01/2011
Age : 47
Localisation : Gesves, Belgique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|