Terrot MTR de 1944
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Terrot MTR de 1944
Bonjour à tous,
Commençons les présentations par celle qui roule assez souvent, c'est donc une Terrot type MTR, l'une des toutes dernières d'après son numéro de cadre, du début d'année 1944, la petite plaquette sur le moteur indique elle la fin d'année 1943.
Alors une 100cc MTR d'après 1943, qu'est ce qui change par rapport au même modèle sorti en 1939 ou celles produites durant la guerre à Dijon ?
La plaque d'immatriculation avec le porte plaque que l'on retrouve sur les 175cc d'avant guerre, l'embouti dans le garde boue arrière avec le logo de la marque s'en trouve déplacé plus bas pour laisser la place à l'immatriculation de la machine.
Autrement, très peu de modifications, il est d'ailleurs difficile d'établir que telle pièce est d'origine ou pas dans la mesure où les motos étaient montées au gré des stocks de pièces, par exemple sur toutes les 100cc produites durant la guerre à Dijon, certaines ont des cylindres en aluminium à la place des caoutchoucs de cale pieds, d'autres des cylindres plus gros, en acier. De même que les poignées Saker alliage d'aluminium ou la valse des selles type vélo ou suspendues, les boites à outils ovoïdes ou en trapèze...
De façon générale, une MTR période 1940/1944 se reconnait à son réservoir d'essence en acier et non en laiton, aux tôles peintes à la place des gripes genoux, des cylindres vissés au niveau des cales pieds et de moins en moins de chrome au fur et à mesure pour finir par plus rien du tout puisque certaines avaient les tubes d'échappement émaillés noir de même que les biellettes de fourche.
En juin 1944 sort le modèle M344, elle diffère par deux choses de la MTR : un frein de direction et une poignée à tirage à la place du levier à main. Donc entre une "vraie" BMA MTR de 1939 et une M344 peu de changements, le changement dans la continuité si l'on veut.
Niveau technique voici un petit résumé extrait du catalogue de 1939 :
• Cadre constitué de tubes brasés
• fourche à parallélogramme type Webbs travaillant en compression, amortisseurs à friction (deux disques de bronze très fins)
• Moteur deux temps (48x55mm) d’une cylindrée de 99,5cm3 avec cylindre fonte, culasse en alliage et piston à déflecteur, taux de compression de 5,30 :1, régime maximum de 4500 tours par minute
• vitesse maximale : 65km/h
• consommation d’essence : 2 à 2,5l/100km (en pratique je suis bien autour de 2,5l au cent)
• Graissage par mélange essence-huile (8% à l’origine, 4% avec une huile de synthèse actuelle)
• Carburateur Gurtner R16 puis R17G (passage de gaz 17, gicleur : 27, volet : 11)
• Boite de vitesses accolée au moteur, trois vitesses non synchronisées, avec levier de commande à droite du réservoir.
• Embrayage : trois disques composés de bouchons de lièges travaillant aussi bien à sec que dans l’huile
• Allumage par volant magnétique 40 watts Magnéto France
• Accélérateur à levier à droite sur le guidon
De la BMA, la MTR s'est un peu affranchie de la règle des "30", ça pèse 55kg à vide et c'est donné pour 65km/H en pointe, bien que son rythme de croisière se situe plutôt à un bon 50km/h réel qui suffit à rouler correctement et se jouer des faux plats.
Les cales pieds sont fixes, bien que sur les premières il était encore possible de rouler en vélo mais au prix d'un peu de démontage (dévisser le carter droit pour accéder à la vis qui bloque le pignon, opposer les cales pieds pour pédaler et inverse la pédale de frein arrière qui est au talon gauche)
Sur la route c'est assez bas sinon très bas pour peu que l'on soit grand comme moi (1,87m), ce qui oblige à mettre les cales pieds plus bas que les tubes d'échappement, attention en virage donc !
ça freine correctement mais ça bloque vite, la vigilance prime.
J'ai rajouté sur la mienne le frein de direction et la poignée de gaz de ma M344 car je m'en sers très régulièrement, d'une part c'est plus pratique dans la circulation pour changer de vitesses et à rouler c'est plus confortable, elle ne guidonne plus.
La 1ère vitesse ne sert qu'à la démarrer sur deux à trois mètres ou en côte, la seconde est à peine plus longue, le rapport final est rentré au bout de 100m sur le plat et c'est la bonne à tout faire.
L'éclairage avec l'ampoule 25w est correct en plein phare dans une nuit totale, sans éclairage moderne autour, allant souvent au boulot avec sur les horaires de 6h/6h30, ça va bien.
Que dire d'autre si ce n'est que c'est une petite machine très attachante, qui permet de prendre le temps sur la route, enfin surtout les petites routes peu fréquentées.
J'ai été plusieurs fois faire des ballades de 70/80km dans la matinée ça se fait fort bien.
Voici quelques photos, qui datent un peu car depuis j'ai cherché à être au plus près de l'origine, grosso modo il n'y a presque plus de chromes sur la moto, et j'ai acheté un joli compteur "OS" d'époque et enfin inscrit quelque chose sur la plaque d'immatriculation à l'avant.
Il reste de petits défauts à corriger mais globalement ça y est c'est une MTR de 1944 à l'exception de la poignée de gaz et du frein de direction (j'ai gardé les anciennes pièces "au cas où"), après on adhère ou pas, mais comme cette moto est faite pour rouler....
Au Cap Fréhel en fin d'année 2011, on s'est bien fait rincé pour rentrer !!
Le compteur installé en début d'année 2012
Parfaitement adapté à cette pétrolette avec l’emplacement du bon côté, le bon nombre de dents sur la couronne et le pignon.
Et la voici ce week end en charmante compagnie :
Et sur la route du retour, devant une borne d'angle Michelin, l'exception qui confirme la règle, celle-ci est d'après guerre, pas courant.
Bon en plus d'aimer rouler avec celle machine, vous savez maintenant que j'aime bien faire de la photographie en ammateur.
Commençons les présentations par celle qui roule assez souvent, c'est donc une Terrot type MTR, l'une des toutes dernières d'après son numéro de cadre, du début d'année 1944, la petite plaquette sur le moteur indique elle la fin d'année 1943.
Alors une 100cc MTR d'après 1943, qu'est ce qui change par rapport au même modèle sorti en 1939 ou celles produites durant la guerre à Dijon ?
La plaque d'immatriculation avec le porte plaque que l'on retrouve sur les 175cc d'avant guerre, l'embouti dans le garde boue arrière avec le logo de la marque s'en trouve déplacé plus bas pour laisser la place à l'immatriculation de la machine.
Autrement, très peu de modifications, il est d'ailleurs difficile d'établir que telle pièce est d'origine ou pas dans la mesure où les motos étaient montées au gré des stocks de pièces, par exemple sur toutes les 100cc produites durant la guerre à Dijon, certaines ont des cylindres en aluminium à la place des caoutchoucs de cale pieds, d'autres des cylindres plus gros, en acier. De même que les poignées Saker alliage d'aluminium ou la valse des selles type vélo ou suspendues, les boites à outils ovoïdes ou en trapèze...
De façon générale, une MTR période 1940/1944 se reconnait à son réservoir d'essence en acier et non en laiton, aux tôles peintes à la place des gripes genoux, des cylindres vissés au niveau des cales pieds et de moins en moins de chrome au fur et à mesure pour finir par plus rien du tout puisque certaines avaient les tubes d'échappement émaillés noir de même que les biellettes de fourche.
En juin 1944 sort le modèle M344, elle diffère par deux choses de la MTR : un frein de direction et une poignée à tirage à la place du levier à main. Donc entre une "vraie" BMA MTR de 1939 et une M344 peu de changements, le changement dans la continuité si l'on veut.
Niveau technique voici un petit résumé extrait du catalogue de 1939 :
• Cadre constitué de tubes brasés
• fourche à parallélogramme type Webbs travaillant en compression, amortisseurs à friction (deux disques de bronze très fins)
• Moteur deux temps (48x55mm) d’une cylindrée de 99,5cm3 avec cylindre fonte, culasse en alliage et piston à déflecteur, taux de compression de 5,30 :1, régime maximum de 4500 tours par minute
• vitesse maximale : 65km/h
• consommation d’essence : 2 à 2,5l/100km (en pratique je suis bien autour de 2,5l au cent)
• Graissage par mélange essence-huile (8% à l’origine, 4% avec une huile de synthèse actuelle)
• Carburateur Gurtner R16 puis R17G (passage de gaz 17, gicleur : 27, volet : 11)
• Boite de vitesses accolée au moteur, trois vitesses non synchronisées, avec levier de commande à droite du réservoir.
• Embrayage : trois disques composés de bouchons de lièges travaillant aussi bien à sec que dans l’huile
• Allumage par volant magnétique 40 watts Magnéto France
• Accélérateur à levier à droite sur le guidon
De la BMA, la MTR s'est un peu affranchie de la règle des "30", ça pèse 55kg à vide et c'est donné pour 65km/H en pointe, bien que son rythme de croisière se situe plutôt à un bon 50km/h réel qui suffit à rouler correctement et se jouer des faux plats.
Les cales pieds sont fixes, bien que sur les premières il était encore possible de rouler en vélo mais au prix d'un peu de démontage (dévisser le carter droit pour accéder à la vis qui bloque le pignon, opposer les cales pieds pour pédaler et inverse la pédale de frein arrière qui est au talon gauche)
Sur la route c'est assez bas sinon très bas pour peu que l'on soit grand comme moi (1,87m), ce qui oblige à mettre les cales pieds plus bas que les tubes d'échappement, attention en virage donc !
ça freine correctement mais ça bloque vite, la vigilance prime.
J'ai rajouté sur la mienne le frein de direction et la poignée de gaz de ma M344 car je m'en sers très régulièrement, d'une part c'est plus pratique dans la circulation pour changer de vitesses et à rouler c'est plus confortable, elle ne guidonne plus.
La 1ère vitesse ne sert qu'à la démarrer sur deux à trois mètres ou en côte, la seconde est à peine plus longue, le rapport final est rentré au bout de 100m sur le plat et c'est la bonne à tout faire.
L'éclairage avec l'ampoule 25w est correct en plein phare dans une nuit totale, sans éclairage moderne autour, allant souvent au boulot avec sur les horaires de 6h/6h30, ça va bien.
Que dire d'autre si ce n'est que c'est une petite machine très attachante, qui permet de prendre le temps sur la route, enfin surtout les petites routes peu fréquentées.
J'ai été plusieurs fois faire des ballades de 70/80km dans la matinée ça se fait fort bien.
Voici quelques photos, qui datent un peu car depuis j'ai cherché à être au plus près de l'origine, grosso modo il n'y a presque plus de chromes sur la moto, et j'ai acheté un joli compteur "OS" d'époque et enfin inscrit quelque chose sur la plaque d'immatriculation à l'avant.
Il reste de petits défauts à corriger mais globalement ça y est c'est une MTR de 1944 à l'exception de la poignée de gaz et du frein de direction (j'ai gardé les anciennes pièces "au cas où"), après on adhère ou pas, mais comme cette moto est faite pour rouler....
Au Cap Fréhel en fin d'année 2011, on s'est bien fait rincé pour rentrer !!
Le compteur installé en début d'année 2012
Parfaitement adapté à cette pétrolette avec l’emplacement du bon côté, le bon nombre de dents sur la couronne et le pignon.
Et la voici ce week end en charmante compagnie :
Et sur la route du retour, devant une borne d'angle Michelin, l'exception qui confirme la règle, celle-ci est d'après guerre, pas courant.
Bon en plus d'aimer rouler avec celle machine, vous savez maintenant que j'aime bien faire de la photographie en ammateur.
Re: Terrot MTR de 1944
Une présentation comme je les aime !! J'ai appris beaucoup... car je ne m'étais jamais intéressé à ce modèle !!!
Les pignons sur la roue avant, c'est pour le compteur, c'est ca ?
Tes photos me donnent envie de rouler avec mes BMA !!! C'est beau !!!!! Vivement que je les termine !!
Merci pour ce reportage bien sympa !
Les pignons sur la roue avant, c'est pour le compteur, c'est ca ?
Tes photos me donnent envie de rouler avec mes BMA !!! C'est beau !!!!! Vivement que je les termine !!
Merci pour ce reportage bien sympa !
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Vincent
Re: Terrot MTR de 1944
Bonjour Vincent,
Oui en effet les pignons à l'avant c'est l'entrainement du compteur O.S., la partie la plus fragile c'est le renvoi d'angle en zamak, celui-ci est intact, pour le moment.
La difficulté c'est de trouver un ensemble compteur non dépareillé et avec la bonne démultiplication, pour faire simple, plus le pignon qui se fixe sur la roue est grand, plus la cylindrée l'est aussi et des compteurs de 100 et 125 anciens, on n'en trouve pas souvent. J'en ai un secon pour la Magnat Debon que tu dois connaitre, c'est un E.D.avec un entrainement avec une petite poulie et une petite courroie (un élastique un peu large aussi), on voit ça sur les cyclos des années 30 et les premiers vélosolex.
Sauver ces vieilleries c'est pas mal, les restaurer c'est bien et rouler avec c'est encore mieux ! c'est fait pour.
Oui en effet les pignons à l'avant c'est l'entrainement du compteur O.S., la partie la plus fragile c'est le renvoi d'angle en zamak, celui-ci est intact, pour le moment.
La difficulté c'est de trouver un ensemble compteur non dépareillé et avec la bonne démultiplication, pour faire simple, plus le pignon qui se fixe sur la roue est grand, plus la cylindrée l'est aussi et des compteurs de 100 et 125 anciens, on n'en trouve pas souvent. J'en ai un secon pour la Magnat Debon que tu dois connaitre, c'est un E.D.avec un entrainement avec une petite poulie et une petite courroie (un élastique un peu large aussi), on voit ça sur les cyclos des années 30 et les premiers vélosolex.
Sauver ces vieilleries c'est pas mal, les restaurer c'est bien et rouler avec c'est encore mieux ! c'est fait pour.
bonjour
bonjour voiçi mon drenier achat!! une sortie de garage
apparemment terrot 100cm m344 année inconnue
j'ai trouvé votre article trés intéressant mais je n'arrive pas a la dater!!
pouvez vous m'aidez svp!!
apparemment terrot 100cm m344 année inconnue
j'ai trouvé votre article trés intéressant mais je n'arrive pas a la dater!!
pouvez vous m'aidez svp!!
jacky- Nouveau membre
- Messages : 1
Date d'inscription : 05/02/2017
Re: Terrot MTR de 1944
j'ai la méme avec sa CG datée de 1941;aprés faut voir les num de serie
fred115- Aficionados du pétochon
- Messages : 472
Date d'inscription : 14/09/2012
Localisation : aisne 02
Re: Terrot MTR de 1944
Une M 344 ? Sûrement pas !
La teinte, le réservoir et les silencieux chromés, le faux pédalier, le guidon à plongeur, l'absence de toute trace de plaque d'immatriculation, la partie basse du garde-boue arrière, blanche d'origine, (mais qui a viré au beige avec le temps) cylindre et culasse aux ailettes en forme de "goutte d'eau" et carburateur arrière, évoquent tout de suite la deuxième version millésime 1939 de la MTR mais qui a pu aussi être construite et vendue plus tard.
Si ce n'est déjà fait, regarde-donc sur le dessus du moteur, juste derrière l'embase du cylindre, sur la partie fixée par quatre vis et par laquelle entre l'axe de commande des vitesses dans la boîte. Tu risques d'y trouver des renseignements intéressants comme : B.M.A Type MTR ..... par exemple !
Le numéro de série frappé sur le cadre à gauche sous la selle est intéressant lui aussi comme l'a dit Fred115.
Les plaques rectangulaires d'identification, placées à la droite du cylindre semblent bien n'apparaître qu'avec les M 344 chez Terrot et les M3 F contemporaines équivalentes chez Magnat-Debon.
Après juillet 43 donc !
LPDC.
La teinte, le réservoir et les silencieux chromés, le faux pédalier, le guidon à plongeur, l'absence de toute trace de plaque d'immatriculation, la partie basse du garde-boue arrière, blanche d'origine, (mais qui a viré au beige avec le temps) cylindre et culasse aux ailettes en forme de "goutte d'eau" et carburateur arrière, évoquent tout de suite la deuxième version millésime 1939 de la MTR mais qui a pu aussi être construite et vendue plus tard.
Si ce n'est déjà fait, regarde-donc sur le dessus du moteur, juste derrière l'embase du cylindre, sur la partie fixée par quatre vis et par laquelle entre l'axe de commande des vitesses dans la boîte. Tu risques d'y trouver des renseignements intéressants comme : B.M.A Type MTR ..... par exemple !
Le numéro de série frappé sur le cadre à gauche sous la selle est intéressant lui aussi comme l'a dit Fred115.
Les plaques rectangulaires d'identification, placées à la droite du cylindre semblent bien n'apparaître qu'avec les M 344 chez Terrot et les M3 F contemporaines équivalentes chez Magnat-Debon.
Après juillet 43 donc !
LPDC.
lapétarelleducoin- Modérateur
- Messages : 6375
Date d'inscription : 03/07/2011
Age : 86
Localisation : Est Lozère
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