Curieuses BMA de LBC à identifier

Bonsoir à tous,


J'ai vidé mon téléphone hier soir et j'ai ressorti quelques captures d'écran d'annonces LBC, de BMA ayant piqué ma curiosité.

La première est celle-ci:



Annonce parue le 14/06/21.
A Lozanne.

Je ne reconnais pas du tout.
J'aurais pu appelé le propritaire au moment de l'annonce, cela aurait répondu à mes questions... mais je n'en ai pas pris la peine.  

Ca vous parle, vous ?


Les suivantes.... à suivre !  

Salut Vincent ;
Pas courant ce petit moteur avec un cylindre de forme bien particulière ...ça me fait penser aux moteurs DKW des années 20

Je dirais plutôt un SACHS 74cc premier modèle avec carbu latéral 1930. Il passera ensuite sur l'arrière du cylindre
Modèle précédant le 98cc. D'ailleurs il était possible de le transformer en 98cc en changeant toute la partie haute (cylindre/piston/carbu)

extrait d'un manuel pièces détachées 1931


et donc la version avec le carbu à l'arrière du cylindre

oui , bien vu c'est ce petit moteur SACHS

Bravo !

La forme du cadre et de la moto plus globalement ne m'a pas fait pensé à un vélomoteur allemand au premier abord. 

La forme de la culasse me faisait penser aux petits moteurs que nous trouvions sur les BMA au milieu des années 1920. Mais le volant magnétique contredisant mon intuition !

Ben moi, ça fait plus que me parler.

Puisqu'elle ressemble pratiquement point par point à une Louison type L que j'ai utilisée dans ma jeunesse en 1957. Elle était effectivement motorisée par ce petit 74 Cm/3 à deux vitesses.
Tous ces moteurs ne sont pas transformables en remplaçant le haut-moteur. Mais ça a été le cas à partir d'un certain numéro de série. Numéro qui à dû aussi plus ou moins coïncider avec la sortie des premières versions en 100 Cm/3.

J'en ai déjà parlé plusieurs fois dans ces pages, et dernièrement, le 8/11 dans le sujet d'Aromax, 3ème post en partant du bas de la page.

https://30kmh.forumactif.com/t2165p50-motoconfort-au-32-u

"Moi, je roulais avec une avant-guerre, une Louison à moteur Sachs sur laquelle j'avais remplacé le Sachs 75 Cm/3 d'origine par un Sachs 100 Cm/3 type M32, découvert au marché aux puces et "qui pétait le feu", montant toutes les côtes en le laissant loin derrière, lui et sa "moderne Mob".
Quand j'y repense ..... Rolling Eyes"

Coïncidence ! .....

LPDC.

Trop fort ! C est donc bien une française !

Trouvé sur Google image en mauvaise qualité :



https://picclick.fr/LOUISON-V%C3%A9lomoteur-313198076305.html

Purée, revoilà les souvenirs de soixante quatre ans en arrière qui resurgissent !  

C'était presque hier .....
Je me souviens de plein de petits détails anecdotiques comme la plaque des mines.

Généralement fixée sur le moteur celle-ci était curieusement fixée sur l'extrémité arrière du garde-boue arrière. Elle était de forme ovale, découpée dans une simple tôle en laiton, comportant les indications obligatoires mais  dont je me souviens seulement de B.M.A et du type "L".
Placée transversalement elle était rivetées aux deux extrémités de sa longueur.

Sur ce prospectus, ils parlent des roues à moyeux Idéal et c'est exact. Celui de l'avant, à flasque de mécanisme de frein chromé, portait gravée l'inscription : "Diplomé du concours de freinage de Chanteloup 1932". Ce n'était pas le seul moyeu à porter cette indication. J'en ai vu d'autres par la suite.

Sur ce prospectus, ils parlent aussi de réservoir "à double canalisation". En fait c'est un simple tuyau de liaison entre les deux parties basses (droite et gauche) du réservoir. Il est placé à l'avant et en dessous. On le devine sur la photo.
C'était pour ne pas tomber en panne d'essence en ayant vidé qu'un seul coté du réservoir, celui du robinet, alors qu'en l'absence d'un tel tuyau, l'autre côté pouvait encore en contenir. (système des vases communicants)
Le mien était bouché par de la rouille et je n'ai jamais pu le déboucher. J'aurais pu en refaire un, mais j'étais jeune, peu expérimenté et encore moins outillé et documenté.

Ce moteur vibrait de façon abominable et le cadre s'est cassé plusieurs fois près de la direction. Le moteur et l'engin n'était pourtant pas bricolés. Cette B.M.A m'avait été donnée en bel état et en paiement d'un travail effectué.
Elle avait été acquise d'occasion par son propriétaire, au début de la guerre, pour pouvoir encore rouler avec le peu de carburant qui pouvait encore être légalement octroyé. Après quoi, elle fut remisée chez un réparateur de cycles marseillais où elle devait rester quasiment oubliée pendant dix sept ans par son propriétaire. Et si ma passion de ces engins n'avait pas amené la discussion sur le sujet, il est à peu près certain qu'elle aurait été tôt ou tard ferraillée.

La même année, je suis parti en vacances avec elle dans les Alpes (Basses de l'époque) en me tapant 200 bornes dans la journée pour monter jusqu'à mon "port d'attache" situé à 1400 m d'altitude.
(Petite grimpette pour passer de +/- 0 à 600 m échelonnés sur 150 km, puis grosse grimpette pour passer de 600 m à 1400 m sur 50 km ! .....)              
Toujours sur ce prospectus ils parlent de cotes gravies sans pédaler jusqu'à 8 % en "prise directe" (1) et 15 % en petite vitesse. C'était vrai. En première elle grimpait lentement mais il fallait voir quelles cotes ! .....  

Ah la la ! Les souvenirs !  

LPDC.  

(1) - Ici le terme le terme est inapproprié. Mais il est vrai qu'à cette époque on employait beaucoup le terme de prise directe pour designer la troisième vitesse sur les boîtes d'autos à trois rapports, ou la quatrième pour celles à quatre rapports.

Vous n'avez rien remarqué de bizarre dans la publicité Ebay       du coté de l'écusson    .... Au départ j'ai cru que c'était une erreur volontaire ou pas mais écrire GUERIN à l'envers ....donc  NIREUG ... c'est marrant .. on ne peut mème pas dire que c'est un film photo projeté à l'envers car les lettres iraient de la droite vers la gauche .... non c'est une sorte de Verlan !!  ce ne sont pas les cycles Guerin  

nota: j'ai un tout petit peu réparé l'endroit où une perforation de rangement dans un classeur avait été effectuée ...

une autre étrangeté .... le moteur ... pas de référence à Sachs ..... sous licence ?, encore des dommages de guerres ???

une publicité de 1933 .... et là il n'y a plus de référence faite à Guérin ... ou Nireug  

Tiens ! Encore un petit détail qui me revient concernant cette B.M.A .....

Ce petit moteur tenait bien le ralenti et il m'arrivait souvent, par amusement et quand il était chaud, de le remettre en marche à la main, accélérateur en position de ralenti et sans décompresser, rien qu'en l'entrainant de façon vive par le volant magnétique. C'est dire .....

Plusieurs fois aussi j'ai eu l'occasion de le refaire sur une B1 V2 Motobécane des premières séries à cylindre fonte.

LPDC.

Allez... on enchaine avec la prochaine curiosité ! (fallait pas être pressé ! )

Celle-ci provient d'une annonce LBC du 13 août 2021.

Moteur chaise. Magnéto. Fourche non parallélogramme. Réservoir en selle. Je la daterai d'entre 1930 et 1932.

Les détails de peinture restant du réservoir sont intéressants... seulement, de quelle marque pourrait-elle être ?

Vue la fourche je pencherais pour une génial lucifer, mais j'ai un gros doute sur le réservoir

je trouve qu'il y a des ressemblances (fourche, porte bagages ) avec cette Arbinet vu dans ce sujet
https://30kmh.forumactif.com/t641-beau-bien-et-raisonnable

J'aime bien le "Fourche non parallélogramme" de l'annonce ! Mais où pense-t-il qu'il se trouve ce parallélogramme ?

Bon, alors je ne sais pas ce que peut être la marque de cette B.M.A. Comme souvent, ça ressemble un peu à tout et à rien.
Mais une suspension à quatre axes reliés par quatre biellettes, ça représente quoi ?
Ah mais ça y est, j'y suis ! C'est une fourche "trapézoïdale" ! Je l'ai vu il n'y a pas longtemps sur un texte d'annonce du même tonneau .....
Voilà, c'est sûrement ça.

A moins que ce ne soit un doux farceur comme on les aime ! .....

LPDC.

Réponse (tardive) au post de Jack : Guérin / Nireug
Juste au passage, ne serait-ce pas l'habitude d'une époque ?
Je ne sais pas si c'est avant ou après, mais les moteurs YDRAL avaient bien été conçus par un ingé qui s'appelait LARDY...

il semblerait que Moto Revue (#902 en 1947) n'était toujours pas très copain avec l'appellation Ydral car pour eux Lardy était le nom du moteur ... le nom Ydral fut déposé en  1926